Moi je dis ça, je dis rien

mercredi, novembre 29, 2006

Dieudonné dans le metro


Dieudonné s'explique sur sa rencontre avec Le Pen dans le quotidien Metro

Après avoir vécu une période de censure, je relativise le poids des rumeurs.

L’humoriste Dieudonné a défrayé la chronique samedi en se rendant à la fête du Front national au Bourget. L’artiste, qui entend maintenant rencontrer d’autres leaders de partis,

s’explique sur cet improbable dialogue.

Comment vous est venue cette idée d’aller rendre visite à Jean-Marie Le Pen ?
Le retrait de ma candidature à la présidentielle de 2007 a été une déception pour un certain nombre de gens, qui m’ont dit : “Pour qui allons-nous voter ?” Et comme je n’ai pas les moyens de récolter les 500 signatures, eh bien je vais essayer d’aller voir un peu tout le monde. Il se trouvait que les “BBR” (“bleus blancs rouges”, ndlr) se réunissaient ce week-end, et du coup, nous sommes allés les voir.

Cette visite s’inscrit donc dans le cadre d’une tournée auprès des candidats à la présidentielle ?
Complètement : nous irons voir François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement et peut-être, à gauche, le Hugo Chavez à la française que nous attendons.

Comptez-vous aussi rendre visite au PS et à l’UMP ?
Même si nous sommes moins intéressés, on ira. Mais je pense que ces grosses formations sont en perte de vitesse, et je suis très dubitatif quant à leur présence au second tour.

Comment cela s’est-il passé ?
Très bien. J’ai rencontré plusieurs dirigeants et sympathisants très chaleureux, mais bien évidemment, je n’appelle absolument pas à voter Le Pen. Je suis très étonné, d’ailleurs, puisqu’à aucun moment je n’ai dit que je voulais voter Le Pen. Ce qui est étrange, c’est que certains ont envie de l’entendre. Si j’ai envie de le dire, je le dirai, mais je ne laisserai personne le dire à ma place. On réfléchit tous ensemble à la manière de créer un séisme en 2007.

Quel est ce grand changement que vous attendez ?
Il y a une crise politique qui pousse le système vers une VIe République, avec une nouvelle Constitution et, par exemple, la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle avec 100 000 signatures de citoyens, et non plus
500 signatures d’élus.

Avez-vous été séduit par les idées véhiculées par le FN ?

Aujourd’hui, j’ai envie de me faire une opinion par moi-même. Après avoir vécu une période de censure et de diabolisation, je relativise le poids des rumeurs et de l’information. Je joue le rôle du méchant islamo-bamboula, mais ce que je vois, c’est qu’en allant simplement à ce rassemblement, ça génère des interrogations politiques. Tant mieux. C’est en ouvrant le débat qu’on va avancer.




>> Mouais perso ça me fait un peu peur, dommage Dieudo est un superbe comedien...